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Rendez-vous mondial à Paris des experts du climat
PARIS (AFP-29/01/2007) - Près de 500 experts s'enferment
à partir de lundi à l'Unesco à Paris pour rendre leur
verdict sur le réchauffement climatique qui menace la
planète d'ici la fin du siècle.
Les délégués du Groupe intergouvernemental sur
l'évolution du climat (Giec) sont chargés de rédiger un
"résumé à l'intention des décideurs", synthèse en une
dizaine de pages des quelque mille pages de leur 4e
rapport scientifique.
Ce texte sera négocié ligne à ligne avant d'être adopté
par consensus et présenté le 2 février. En 2001, le Giec
s'était accordé sur une hausse possible des températures
moyennes de la planète de +1,4° à +5,8°C d'ici 2100 par
rapport à 1990, selon les scénarios socio-économiques
envisagés.
Sa nouvelle édition pourrait affiner les prévisions, et
les accompagner d'indice de confiance plus élevés, du
fait de l'amélioration des connaissances. Elle devrait
aussi prendre en compte les effets d'amplification qui
pourraient découler de la modification de la végétation,
de la fonte des glaces et du réchauffement des océans.
Le 4e rapport du Giec, élaboré à partir de plusieurs
milliers d'études publiées depuis 2001, a mobilisé
depuis plus de deux ans 2.500 chercheurs - rédacteurs,
contributeurs, relecteurs, éditeurs - pour une
évaluation croisée des données et de leur interprétation
qui fondera la riposte des dirigeants politiques.
Le Giec, créé en 1988 par les Nations unies et
l'Organisation météorologique mondiale, a précisément
cette vocation d'être "une courroie de transmission"
entre le monde de la recherche et celui des décideurs.
Ses rapports, qui constituent la plus vaste expertise
possible sur le sujet, sont reconnus par les 192 Etats
membres de l'Onu.
Sur la foi de ses premiers travaux, la communauté
internationale a élaboré en 1992 la Convention de l'Onu
sur le changement climatique puis, en 1997, le Protocole
de Kyoto de lutte contre l'effet de serre. Les gaz à
effet de serre, au premier rang desquels le dioxyde de
carbone (CO2) émis par la combustion des énergies
fossiles, sont incriminés dans le réchauffement de la
planète qu'ils enserrent comme un casque chauffant.
Localisation des émissions de CO2 dans le monde
©AFP/Infographie
Le thermomètre mondial a gagné 0,8° depuis le début du
19e siècle avec une nette accélération au cours des 30
dernières années, que les scientifiques imputent avec de
plus en plus de certitude aux gaz à effet de serre
principalement émis par les énergies fossiles (gaz,
pétrole, charbon).
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